Soirée GIRLS & METAL #1, 30/01/10, bar El Camino, Caen

"Le phénomène groupie de la fin des années 60 a défini le rôle de la femme dans le Rock : les filles étaient censées rendre hommage à des "supermen" électriques et déchaînés. Idéalement, ces filles étaient belles, chics, dévouées, pas exigeantes et surtout de bon "coups" au lit; elles remplissaient un rôle curieux : être à la fois objet de désir et de mépris pour les rockers. La règle c'était d'être en adoration devant le rocker, de le baiser mais de disparaître au matin".

Années 70/80 :
"Si un groupe féminin accepte une lecture féminine de sa musique (qui est à l'opposé de celle qui prétend n'être que de la musique et nie l'appartenance à un genre), il devient alors un son, puis un cliché, que d'autres groupes féminins à la recherche d'un nouveau stéréotype du "féminin" rejetteront". Rock My Religion, Dan Graham

"Les femmes souhaitant s'imposer dans le domaine masculin du Heavy Metal doivent être soit attractives, soit particulièrement compétentes". Bettina Roccor

Depuis il y a eu Girlschool, le premier groupe de Hard Rock entièrement féminin dégagé de l'emprise d'un producteur ou d'un compositeur masculin. Et aujourd'hui combien de grandes dames compte-t-on dans le monde du Metal : Doro, Angela Gossow, Tarja Turunen, Floor Jansen, mais aussi des Guitar heroins comme The Great Kat ou Jennifer Batten.

La relève est là, disséminée à chaque coin de scène ou de line-up, un instrument, une voix, une fille.

La soirée débutera par une performance proposée par les artistes caennaises : Léa Le Bricomte, Malo Hocrelle et Marie Aerts. Une scène, une guitare électrique, 3 filles, no limit.

En espérant que cette introduction ait aiguisé votre appétit, qui n'a pas encore goûté à SWALLOW THIS ? Les caennais ont lentement distillé leur son, du stoner à l'indus, tour et détour d'un alambic torturé. A chaque coin de scène ou de line-up, un instrument, une fille.

On monte la tension d'un cran pour accueillir une autre formation caennaise qui continue de tracer sa route. La force tranquille de NEO NYMPHEA entre Rock et Metal se traduit par des influences actuelles aux pulsations convulsives et une volonté mélodique, qui, claire et puissante, n'est jamais à l'abri d'une crise d'hystérie.

La soirée s'achèvera dans une ambiance sombre, où la belle et la bête ont engendré une de ces créatures à la voix d'outre-tombe que seul le Metal a su glorifier. Figure de proue de TRÄNENZEIT (Le Havre), devant un quartet de musiciens méritants, elle se fera narratrice d'un théâtre électrique.

Sensations garanties le samedi 30/01/10 à partir de 20h30 au bar El Camino.

Norma Prod

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